Les jeunes sont heureux de cette liberté retrouvée et soulagés de la pression qu'ils ont vécue, même si pour beaucoup, ils ne sortent pas beaucoup plus.

A l'échelle du moral, on est remonté à 4 sur 5 pour certains. Il y a un mois, on était tombé à 2 pour quelques uns.

" J'ai pu enfin aller chercher mon papier pour la CMU " s'exclame Isa, encore toute essoufflée d'avoir couru par peur de manquer la distribution.

" Je pars travailler. J'ai repris lundi. Je file prendre le métro." s'excuse Ivan avec le sourire.

Julia est émue aux larmes de tout ce que nous avons fait pour elle. " Dans la vie c'est important de recevoir de l'aide. Moi je ne peux rien donner. Je continue à m’entrainer à écrire et à lire. J'ai mon cours de français au téléphone, tout à l'heure avec Catherine. "

Eric est toujours sans forfait pour appeler. Il reçoit les sms mais ne peut répondre et ne peut pas installer whatsapp sur son téléphone. " J'ai toujours peur de louper la distribution quand vous arrivez. Le mieux reste de me contacter par mail. J'ai hâte d'avoir mon rendez-vous à Corot dès que possible. J'ai envie de retrouver très vite une formation ou un boulot. J'aime beaucoup les contacts…"

Avec le déconfinement, la vie reprend... presque normalement. Les entretiens d'accompagnement reprennent sur rendez-vous au centre Corot, avec les éducatrices uniquement dans un premier temps. L'aide alimentaire est maintenue pour les jeunes les plus en difficulté.

Merci aux 3 bénévoles et aux 3 salariés du Centre Gutenberg qui ont durant ces 9 semaines apporté cette aide indispensable aux jeunes au pied des hôtels et des immeubles.

Merci au directeur du centre Gutenberg pour son soutien précieux pour renforcer l'équipe de l'accueil des jeunes au centre Corot. Merci à toute l'équipe des salariés et des bénévoles qui assurent au quotidien le lien et l'accompagnement des 66 jeunes hébergés par le centre Corot.