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La Banque Alimentaire a 30 ans

30 ans de la Banque Alimentaire

C'est au 4 rue Corot en 1984, que 5 associations - L'Armée du Salut, Emmaüs, le Secours Catholique, le Centre d'Action Sociale Protestant et bien sûr Corot Entraide - ont pris la décision de créer ce qui allait devenir la Banque Alimentaire.


« J’ai faim »
Peu de temps auparavant, une religieuse, Sœur Cécile Bigo, avait poussé la porte des locaux de Corot, brandissant le journal La Croix du 13 mars 1984 où venait de paraitre sa tribune intitulée « J’ai faim ».

Elle y dénonçait le scandale de la pauvreté cohabitant avec un énorme gaspillage de nourriture et rapportait l’existence au Canada d’une « food bank », une collecte des surplus alimentaires à grande échelle.

Au Centre Corot, où l’on s’exténuait à trouver l’argent pour offrir de vrais repas aux personnes accueillies, la proposition, aussi audacieuse qu’elle paraissait à l’époque (convaincre, organiser, éliminer tous risques sanitaires) ne pouvait que séduire.

La discussion fut tendue mais la décision prise de tenter l’expérience, sous la houlette de Bernard Dandrel, alors responsable du Secours catholique à Paris. La « Banque Alimentaire de Paris et de l’Île-de-France pour la lutte contre la faim » vit ainsi le jour le 20 juin 1984.

On sait le succès que, d’emblée, elle connut. Cela se passait quelques mois avant l’arrivée de Coluche et ses Restos du cœur.

Lire l'article de la Croix du 13 mars 1984

30 ans après : Une histoire de partage
30 ans de la Banque AlimentaireEn 2014, 102 Banques Alimentaires et antennes, présentes sur tout le territoire, récupèrent l’équivalent de 200 millions de repas gratuitement dans plus de 1 500 grandes surfaces. Ils sont redistribués à 1,4 millions de personnes grâce à 5 300 associations et Centres Communaux d’action sociale partenaires.
En 30 ans, les Banques Alimentaires ont ainsi distribué 3 milliards de repas grâce à une véritable chaîne de solidarité.

Aujourd’hui la Banque alimentaire vit toujours son précepte qui est aussi celui de Corot Entraide : « Ensemble, aidons l’homme à se restaurer » en associant aide alimentaire et accompagnement.

A Corot Entraide, 30 ans après : Le même engagement pour renouer lien social
Banque alimentaire dans le XVIè sud, l'épicerie sociale de Corot Entraide distribue chaque année en moyenne 45 000 équivalents repas aux 250 familles accompagnées et des colis alimentation-hygiène aux 175 jeunes hébergés.
Bien au-delà de l'aide alimentaire apportée, c'est tout l'enjeu de la restauration du lien social qui se joue là grâce à l'écoute et à l'accompagnement des personnes accueillies.

En savoir plus sur l'épicerie sociale